Le Projet Divin : Un Contraste avec le Projet Humain

Ce message explore la dynamique entre le projet divin et le projet humain, en s’appuyant sur les récits bibliques de la Tour de Babel (Genèse 11) et de la Pentecôte (Actes 2).

L’Orgueil du Projet Humain à Babel

Le récit de la Tour de Babel est un exemple frappant du projet humain. Le nom « Babel » évoque à la fois la « porte de Dieu » et la « confusion ». Ce récit s’inscrit dans la continuité d’une longue histoire de rédemption, débutant avec la création, suivie de la chute (Genèse 3) et d’une dégradation des relations — avec Dieu, les autres, soi-même, et la création. Malgré l’espérance annoncée dès Genèse 3:15, la situation humaine se détériore, poussant Dieu à regretter d’avoir créé l’humanité.

Le projet de Babel, où les hommes cherchent à bâtir une tour « dont le sommet touche au ciel » pour « se faire un nom » et éviter la dispersion, peut sembler, à première vue, louable. Il évoque l’unité et l’élévation spirituelle. Cependant, les intentions profondes révèlent l’orgueil et le désir d’égaler ou de supplanter Dieu. L’unité recherchée n’était pas la diversité chère à Dieu, mais une uniformité forcée, où seule une pensée unique était admise. Ce projet reflète une quête de gloire personnelle et de domination, s’opposant à l’idée d’un nom et d’une identité donnés par amour divin.

L’Humilité et l’Unité dans la Diversité du Projet Divin

Un élément clé du récit de Babel est la descente de Dieu. Cela souligne avec ironie l’insignifiance des tentatives humaines d’atteindre le divin par leurs propres moyens. La bonne nouvelle de la rédemption est que Dieu descend vers l’humanité. Cette descente se manifeste à travers l’histoire biblique — dans le jardin d’Éden, avec Abraham, Moïse, le Tabernacle, le Temple, et de manière ultime et parfaite en Jésus-Christ. Jésus n’a jamais cherché à se faire un nom, mais a toujours glorifié son Père, et en retour, il fut élevé au-dessus de tout.

La Pentecôte (Actes 2) représente le renversement du projet de Babel. Là où Babel a conduit à la confusion et à la dispersion, la Pentecôte rassemble les disciples qui, remplis de l’Esprit Saint, parlent des « merveilles de Dieu » dans diverses langues. Chaque auditeur comprend dans sa propre langue, illustrant une unité non pas dans l’uniformité, mais dans la richesse de la diversité.

Le projet divin n’est pas de créer une langue unique ou un peuple unique avec une pensée unique, mais de célébrer une diversité de langues et de cultures unies par l’Esprit de Dieu. L’Église, née de cet événement, est le reflet vivant de cette unité dans la diversité.

Ce message nous invite à nous interroger sur nos propres projets : sont-ils guidés par l’orgueil et la quête de notre propre gloire, ou s’alignent-ils sur le projet divin d’humilité, de grâce et d’unité dans la diversité ?