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L'histoire du Paradis terrestre

Culte 16/07/2023

Frédéric Moreau

Daniel L'Herroux

Description de la prédication:

Nous allons d’abord regarder pourquoi et comment les êtres humains ont perdu le paradis terrestre et ensuite comment Christ a retrouvé ce paradis. C’est l’histoire de deux jardins et deux arbres.

Résumé

Le Paradis désigne un jardin où vivent des animaux sauvages et où se joue le début et la fin de l’histoire de la Rédemption. Il fait couramment l’objet de représentations culturelles (voir par exemple le poème de John Milton : https://fr.m.wikisource.org/wiki/Le_Paradis_perdu).

● Le Paradis attaqué
La Bible présente dès Genèse 3 une explication au chaos qui règne sur Terre par le récit de la Chute se déroulant en Eden. Le serpent, symbole du diable, profite de la solitude d’Eve pour remettre en question et reformuler l’ordre de Dieu, donné à Adam, et mal interprété par la femme.
«L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras» Genèse 2v16-17

«Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? La femme dit au serpent : Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin.
Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : « Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez ! » Alors le serpent dit à la femme : Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! » Genèse 3v1-4

La connaissance du bien et du mal est une expression idiomatique en hébreu, une illustration de la sagesse humaine indépendante de Dieu (voir par exemple Deutéronome 1v39, 2 Samuel 19v35).

Dieu avait pris soin de mandater l’homme pour administrer sa Création à la condition qu’il accepte de se laisser guider par lui. En acceptant de goûter le fruit de cet arbre, l’Homme a fait le choix de l’indépendance.

● Le Paradis perdu
Suite à cette décision, Dieu le chasse du jardin, la Création et l’humanité toute entière en paye les conséquences. Notamment l’Homme, n’étant pas maître de toute circonstance et omniscient, éprouve de la peur, de la défiance envers Dieu et envers son prochain.

Dans le sermon sur la montagne, Jésus va donc rappeler la souveraineté de Dieu dans nos vies et l’importance de chercher premièrement sa justice et son règne (Matthieu 6v24-34). Il le présente comme un père bienveillant pour chacun et non plus seulement pour une nation comme dans l’Ancien Testament (voir par exemple Deutéronome 32v6, Jérémie 3v19, Jérémie 31v9, Osée 11v1). Apprenons à lui faire confiance humblement comme un petit enfant (voir par exemple Matthieu 18v3-4).

● Le Paradis retrouvé
Chaque être humain a conscience que l’existence de la mort n’est pas acceptable. Il cherche des solutions pour régler cette question. Deux propositions humaines explicitées au travers de la Parabole du Fils prodigue :

1) le fils cadet= fuir la présence de Dieu par le divertissement et oublier sa condition mortelle, la plus grande de nos misères selon Blaise Pascal (voir aussi le courant antinomiste pour les chrétiens qui ne cherche plus à obéir aux lois de Dieu par motif d’être sous la grâce).

2) le fils aîné= se prendre pour Dieu en imposant à soi-même et aux autres des principes moraux contraignants, croyant que la religion sauve (voir aussi le courant légaliste pour les chrétiens qui cherche à ne plus dépendre de la grâce mais d’une justice personnalisée).

La solution de Dieu : l’Évangile (dès Genèse 3v15) : Dieu cherche, appelle et répond avec Jésus. Christ s’est incarné et a choisi d’obéir à son Père jusqu’à la mort de la croix, payant le prix de la désobéissance d’Adam et de sa descendance (voir Romains 5v12-21).
C’est avec cette résolution qu’il a prié dans un second jardin, celui de Gethsémané (=pressoir à huile en hébreu). Il fait de la croix (un arbre pour la mort), un arbre de vie pour tout homme qui goûte à son fruit. Faisons le choix de crucifier notre égo pour lui consacrer notre vie comme William Whiting Borden: sans réserve, sans retraite et sans regrets pour le temps qu’il nous accorde ici-bas pour être son représentant.

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